Prise d'otages : quatrième extrait

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

Agissant comme quelqu'un qui est seul sur Terre, il saisit le téléphone et appela le négociateur :

— J'ai une déclaration à faire.

Je vous écoute.

Pas à vous. Aux médias. J'attends.

Clotilda se demanda ce que le braqueur avait en tête. Elle l'interpella :

Que se passe-t-il, Oualid ?

Rien qui vous concerne, capitaine.

J'aimerais comprendre. Vous êtes un homme intelligent. Qu'est-ce qui vous motive ? Qu'est-ce qui vous a amené à… ?

À quoi ? À être ce que je suis ? À faire ce que je fais ?

Il eut une moue dédaigneuse :

Ça, femme, ce n'est pas à toi que je le dirai…

Et il ajouta une tirade dans ce qui ressemblait sans l'ombre d'un doute à de l'arabe.

Puis il croisa les bras et se mura dans le silence.

Troisième extrait

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

Prise d'otages : troisième extrait :

  

Le commandant Romain, qui se tenait au courant minute par minute de la situation, avisa son supérieur, le contrôleur général des services actifs de la police nationale. C'est à lui qu'incomba la tâche délicate qui consistait à avertir le ministre de l'Intérieur du problème qui venait de surgir en périphérie du G10. Par chance, si l'on peut dire, ledit ministre était à Strasbourg. S'isolant dans un endroit discret, il écouta très attentivement le compte rendu du contrôleur général.

Merci de m'avoir informé. Je m'entretiens aussitôt avec le Premier ministre et Madame le préfet.

Comme il fallait des hommes connaissant le terrain, c'est le GIPN de Strasbourg qui fut contacté et missionné à La Meinau. Une décision prise en un temps record : il n'était pas question de laisser traîner en longueur une affaire qui risquait de ternir l'image d'un G10 consacré à la lutte contre le terrorisme !

 

Prise d'otages (Deuxième extrait)

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

Et voici que l'action se noue dans l'histoire de Prise d'otages :

Stop !

Qu'est-ce qu'il y a ?

L'homme leva une main pour intimer à ses comparses de ne plus bouger. Il observa la rue, les trottoirs et les abords du salon de thé.

En biais par rapport à la rue de Franche-Comté, à une vingtaine de mètres, deux types étaient arrêtés, comme deux badauds qui conversent nonchalamment. Sauf que l'un d'eux fixait la porte du salon, tandis que l'autre, lui tournant ostensiblement le dos, téléphonait, le coude levé, son autre bras décrivant des arabesques dans l'air. Celui qui regardait dans la direction de la vitrine détourna la tête un peu trop brusquement.

Le braqueur murmura :

Des flics ! Je les flaire à dix bornes...

Soudain, au carrefour, une voiture de police s'engagea à petite allure sur le trottoir opposé et se positionna en face de l'arrêt du bus.

Et merde !...

Coincés. Ils étaient coincés ! Ou bien ils tentaient une sortie, en misant sur le fait que les flics n'étaient peut-être pas là pour eux. Ou bien ils se repliaient dans le salon avant d'envisager la suite.

Prochain polar : Prise d'otages (Chapitre 1 - extrait)

Rédigé par André Cabaret - - Aucun commentaire

     À la mi-mai, aux alentours de 19 heures, il régnait sur la cité de La Meinau, quartier populaire au sud de Strasbourg, une atmosphère presque estivale. Des enfants jouaient sur les parkings, des chiens effectuaient leur avant-dernière promenade de la journée, par les fenêtres grandes ouvertes des immeubles s'échappaient des senteurs de plats mitonnés mêlées aux odeurs des troènes en fleurs, quelques nuages potelés dérivaient dans le ciel d'un bleu intense au-dessus du cimetière sud et de la forêt de la Faisanderie ; on entendait pétarader sur l'avenue de Normandie un quad conduit par un jeune à casquette malmenant son moteur ; des collégiennes déambulaient en échangeant de petits cris qui leur tenaient lieu de dialogues. Une sorte de paix émanait de la cité en cette fin de vendredi.

Au dernier étage d'un immeuble se dressant rue Schulmeister, dans un F3 sommairement meublé, un couple s'apprêtait à vivre une soirée inoubliable...

Mais comme disait l'autre : "Ce n'est qu'un combat, continuons le début!"

Fil RSS des articles de ce mot clé