En réponse à Meyrieu

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Pour prolonger l'article de Ph. Meyrieu :

Exact. Une consigne donnée à tout le monde doit être répétée à chacun. Un effort d'attention de plus de trois secondes est un supplice. Ce que dit ou fait le voisin n'atteint personne autour de lui. On a l'impression qu'une sorte d'autisme emprisonne les élèves pourtant pas autistes dans une bulle qui les isole littéralement du monde (j'exagère un peu, sans doute, mais enfin pas tant que ça...). Plusieurs causes à cela. J'en ai vécu une dans les années 1986-1987 avec la privatisation de TF1, l'apparition du club Dorothée, le criard Jacky et le progrès des tables de mixage audiovisuelles: grâce à cet appareil, le chef de plateau peut contrôler plusieurs caméras et, sautant de l'une à l'autre, obtenir des plans différents, très courts, d'une seconde, qui font que l'image se morcelle littéralement devant les yeux des téléspectateurs. C'est comme cela que sont filmés les concerts, les défilés, les épreuves sportives. A force de vouloir tout montrer, de voleter d'un gros plan à un plan large puis à un plan de coupe, de face, de profil, de trois quarts, avec caméras sur roulettes ou suspendues, on finit par ne plus avoir de vue d'ensemble. Dans la têtes de nos jeunes (et maintenant aussi des moins jeunes) c'est pareil: émiettement et rapidité ne font pas bon ménage avec attention et compréhension. Or on nous fait comprendre (discours maintes fois entendu) que si on fait des plans plus long, les spectateurs vont "s'ennuyer"! Et zapper... et faire perdre des parts de marché publicitaire à la chaîne, d'où la concurrence et la surenchère d'effets dits spéciaux, de cadrages mouvants, de plans ultra-courts qui aboutissent à l'abrutissement généralisé... Essayez de suivre le fil du discours d'un type qu'on voit sous toutes les coutures avec des plans qui changent sans arrêt; vous verrez, on arrive à le perdre, ce fil... On me dira : mais un prof qui parle, on le voit tout le temps pareil ! Certes. Sauf que, justement, ce prof qui ne bouge pas, qui parle comme un intello, qu'on est obligé d'écouter, c'est ennuyeux aussi. D'où ce désaccord entre l'envie de voir des trucs sympas et l'obligation d'apprendre des trucs pas sympas. Cela c'était pour la télé, mais il y a d'autres causes au malaise ambiant ; ce sera pour une prochaine fois !

 
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Salon de Illfurth

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Le dimanche 1er octobre 2017 je serai à Illfurth pour le salon annuel organisé par cette ville. J'espère y revoir les fidèles lecteurs avec qui j'entretiens une relation amicale depuis plusieurs années, depuis la création du salon en fait !

A très bientôt.

Rencontre avec les lecteurs

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Le samedi 30 septembre, la médiathèque d'ESCHENTZWILLER " souffle ses dix bougies Je suis invité à sa fête d'anniversaire au " Dorfhuss", au centre du village. J'y serai avec mon carton  de bouquins et prêt à discuter avec tous les gens qui passeront nous nous voir !

A bientôt.

Lectures 3

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3) Denis Grozdanovitch : Le génie de la bêtise (Grasset). J'avoue: je ne connaissais pas l'auteur. On m'a offert ce bouquin. Eh bien, c'est une lecture roborative! Comme il est dit sur le 4e de couverture : Voici une flânerie savante, drolatique,  philosophique et éclectique au pays très peuplé de la bêtise. Tout à fait exact. Comme disait l'autre, on est toujours l'idiot de quelqu'un. Mais il y a des degrés. Dans un style très élaboré (et on sait que l'écriture est un de mes dadas), l'auteur dissèque quelques aspects de la stupidité en action. Des titres de chapitres explicites: La bêtise ordinaire... La bêtise de l'intelligence... Bouvard et Pécuchet (une analyse fort subtile du livre de Flaubert et de ses intentions)... L'empathie avec la bêtise... On peut n'être pas d'accord sur tout avec l'auteur, et même trouver des passages moins intéressants; mais, dans l'ensemble, on est gâté par cette lecture que je recommande à tout le monde !

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Lectures 2

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2) Un roman très intéressant : L'archipel d'une autre vie d'Andreï Makine. Je cite, pour situer le cadre : Aux confins de l’Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s’étendent des terres qui paraissent échapper à l’Histoire… Ecrit dans une langue riche et souple, le récit nous fait suivre la chasse à l'homme que mènent plusieurs "enquêteurs" . Mais la traque réserve bien des surprises : aux personnages et au lecteur ! Ce n'est pas un polar, c'est un récit d'initiation comme on disait dans le temps, c'est un livre d'aventures, c'est une découverte. Je conseille vivement. Tous les bouquins de Makine ne m'ont pas passionné, mais celui-ci vaut le détour.

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Lectures 1

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Plusieurs lectures intéressantes cet été:

1) Un polar de Ian Manook : Yeruldelgger. Très violent et trè dépaysant : l'action se passe en Mongolie, à Oulan-Bator et dans les environs. On est d'abord frappé par le caractère à la fois moderne et traditionnaliste d'un pays que l'on conaît mal. L'intrigue entremêle plusieurs fils narratifs : deux séries de meurtres, les relations des personnages entre eux, l'évolution du personnage principal. Ce dernier est un flic qui a vécu des drames intimes très durs et mène ses enquêtes en n'en faisant qu'à sa tête. Il réussit à déjouer tous les pièges et à trouver la solution à toutes les énigmes. Ma réaction à cette lecture a été ambivalente. D'un côté, on est captivé par l'histoire alambiquée à souhait, la puissance d'évocation et le style de l'auteur, le cadre grandiose et les perspectives qu'ouvrent les analyses de la situation économique de la Mongolie. D'un autre côté, je commence à saturer un peu avec ces flics qui sont à la fois des gardiens de l'ordre et des marginaux, d'une violence inouïe dans leurs rapports non seulement avec les truands mais avec leurs collègues, et dont la vie personnelle empiète sur l'enquête, au point de constituer pas loin de la moitié de la consistance du récit... Les commissaires dépressionnaires, alcooliques, drogués, divorcés, traumatisés, qui se la jouent perso et portent tout le malheur du monde, y'en a un peu ras le bol...! C'est comme ça dans les romans, dans les téléfilms, au cinéma. Alors on peut trouver Maigret trop lisse, ou Hercule Poirot, mais eux au moins ne nous "enquiquinent" pas avec leurs problèmes existentiels ! Je sais bien que depuis Bullit la vie privée des enquêteurs est entrée dans le corps du récit et donne de l'épaisseur aux intrigues racontées, mais trop, c'est trop, de mon modeste point de vue. Cela dit, la lecture de ce polar peut combler les amateurs de sensations fortes et d'histoires bien ficelées. Bref un polar coup de poing.

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Nouveautés

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La saison s'annonce riche !

Réédition de mon roman médiéval : Mil cent onze : un pur bonheur.

Réédition de mon premier roman Ce qu'on entend sur la Place Rouge chez un nouvel éditeur avec un titre différent : Le sillon de Pouchkine. Immense joie de voir revivre ce livre disparu depuis 2010.

Parution de mon prochain roman situé dans le chantier du Haut-Koenigsbourg sous ce titre : L'été 1905 : on y découvrira les dessous de l'Histoire à travers la vie de deux peronnages hors du commun.

Nancy

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Grand retour de vacances, et ça commence sur les chapeaux de roue: vendredi 8, samedi 9 et dimanche 10 septembre 2017 je serai à Nancy pour la 39e édition du Livre sur la Place, à l'occasion de la réédition de mon roman médiéval : Mil cent onze !  Trois jours de folie et de bonne humeur. Nous vous attendons nombreux avec les collègues.

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Je rapporte ici une citation de l'écrivain H.L. OLdie, avec sa traduction. Ce qui est dit des lecteurs est étonnamment transposable à n'importe quelle autre catégorie de personnes et d'opinions :

«Фанты для фэна»:
«В чем же они схожи: эстет с фэном?
И те, и другие, как правило, не читают ту литературу, которую ругают. Эстеты не читают фантастику, а фэны-ортодоксы в большинстве не читают всю остальную литературу. При этом, практически ничего не зная о той области литературы, которую они критикуют, обе стороны берут на себя смелость отказывать ей в литературности, говорить, что это плохо по разным причинам и критериям, и утверждать это с совершенно невероятным апломбом.
И те и другие категорически уверены в своей правоте. Может быть только так, и никак иначе, а кто считает по-другому, тот дурак.»

 

"Quel point commun y a-t-il entre un esthète (ici : un amateur de littérature) et un fan (en l'occurrence, un amateur de SF ou d'heroic fantasy) ? Ni l'un ni l'autre ne lit les textes qu'il traîne dans la boue ! Les amateurs de « vraie » littérature dédaignent la Sf ; quant aux fans, dans leur immense majorité, ils ne lisent rien d'autre. Chacun, ignorant pratiquement tout de la littérature qu'ils critiquent s'arrogent le droit de dénier à l'autre partie toute valeur littéraire, la jugent bonne ou mauvaise selon divers critères qui leurs sont propres et affirment tout cela avec un aplomb incroyable. Les uns et les autres sont absolument convaincus de la justesse de leur point de vue. Celui qui pense autrement est forcément un imbécile."

Cela ne vous fait penser à rien?

Gros ventre

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Une couverture de Charlie provoque des réactions. On y voit le président en démiurge absolu qui met sa femme enceinte.

Est-ce élégant ? Est-ce judicieux ? Est-ce publiable ? Trois questions, trois rappels : trois couvs pas piquées des vers = Tête de nœud est élu (élection de Giscard); Plus jamais ça (mort de Pompidou) ; Bal tragique à Colombey : un mort (décès du Général).

Alors il faut savoir ce qu'on veut. Ou bien la liberté d'expression est acquise, et ils ont le droit de publier ça, comme n'importe qui a le droit de trouver ça nul, con, moche, scandaleux. De la à réclamer une interdiction, c'est indigne, car cela suppose que la liberté d'expression n'est autorisée que pour certains et pas pour d'autres. Qu'elle est à géométrie variable. Qu'il faut toujours être du bon côté de la barrière, à défaut d'être du côté du manche, ou, comme dans les dictatures, du côté de la crosse du fusil, les mecs en face n'ayant que le droit de s'écraser... On peut penser ce qu'on veut de l'équipe de Charlie et le dire haut et fort? On peut détester les survivants du carnage. Mais les censurer ? Pourquoi pas crier au blasphème, tant qu'on y est ! Il y en a déjà tellement qui le réclament, ce "droit de condamner au nom du blasphème". N'en rajoutons pas. Si on a davantage peur de nos jours d'un dessin ou d'une caricature que de l'accumulation des déchets nucléaires, des menaces de manque d'eau, de la pénurie de pétrole, de la déforestation sauvage, de la montée des obscurantismes, de la surnatalité et de la rentabilité féroce, alors on est mal barré sur cette planète de fous ! Je n'aime pas tous les dessins publiés par Chalie. Au mieux, je ne les regarde pas, au pire, je m'en fous. Mais que tous ceux qui pensent qu'on devrait les passer par les armes, tous ces dessinateurs et ces choniqueurs impolis, lèvent la main, ils ont perdu... Alors oui, c'est vrai, ils étaient et ils sont encore vulgaires et grosiers, mais qu'est-ce que ça fait du bien, parfois, putain de bordel de nom de dieu de merde ! (en bon français, évidemment) ! Hugh, grand sachem a prlé.

 

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